Es dürfte 1977 gewesen sein, als ich 19-jährig meine erste Reise alleine per Autostopp durch Frankreich unternahm. Die Reisestrecke ergab sich damals aus den Mitfahrgelegenheiten: Saarbrücken, Metz, Caen in der Normandie, Bayeux, Mont St.Michel, Binic in der Bretagne, Saint Brieux, Paris, Dijon, Taizé … so etwa die Etappenziele. Was mir besonders in Erinnerung blieb, nebst den üblichen Sehenswürdigkeiten? … In Binic ass ich die ersten Langoustines meines Lebens; vom Kellner musste ich mir erklären lassen, wie man diese isst. Im Hintergrund lief ein französischer Chanson, der damals gerade hoch im Kurs war: „Prendre un enfant par la main“ von Yves Duteil. Ein sehr feinfühliger Text, der es in sich hat. Fabienne Marsaudon, welche wir beim Brel-Barbara-Konzert erleben durften, hat mir dieses schöne Lied wieder in Erinnerung gerufen. Unten der Liedtext in Originalsprache (weil er nur in französisch so melodiös und prägnant klingt).
Und der Klassiker von Jacques Brel durfte natürlich auch nicht fehlen: Quand on a que l’amour … wunderschön schlicht und glaubwürdig interpretiert von Fabienne Marsaudon.
Zwei Liedtexte, die für mich eine starke Antithese darstellen zur scheinbaren Zwangsläufigkeit von Krieg, Gewalt, Profitgier und Eigennützigkeit.
PRENDRE UN ENFANT PAR LA MAIN (Yves Duteil, 1977)
Prendre un enfant par la main
Pour l’emmener vers demain
Pour lui donner la confiance en son pas
Prendre un enfant pour un roi
Prendre un enfant dans ses bras
Et pour la première fois
Sécher ses larmes en étouffant de joie
Prendre un enfant dans ses bras
Prendre un enfant pas le coeur
Pour soulager ses malheurs
Tout doucement sans parler sans pudeur
Prendre un enfant sur son coeur
Prendre un enfant dans ses bras
Mais pour la première fois
Verser des larmes en étouffant sa joie
Prendre un enfant contre soi
dou, dou, dou, dou…
Prendre un enfant par la main
Et lui chanter des refrains
Pour qu’il s’endorme à la tombé du jour
Prendre un enfant par l’amour
Prendre un enfant comme il vient
Et consoller ses chagrins
Vivre sa vie des années et soudain
Prendre un enfant par la main
En regardant tou au bout du chemin
Prendre un enfant pour le sien
Quand on n’a que l’amour (Jacques Brel, 1956)
Quand on a que l’amour
A s’offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu’est notre grand amour
Quand on a que l’amour
Mon amour toi et moi
Pour qu’éclatent de joie
Chaque heure et chaque jour
Quand on a que l’amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesse
Que d’y croire toujours
Quand on a que l’amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs
Quand on a que l’amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours
Quand on a que l’amour
Pour habiller matin
Pauvres et malandrins
De manteaux de velours
Quand on a que l’amour
A offrir en prière
Pour les maux de la terre
En simple troubadour
Quand on a que l’amour
A offrir à ceux là
Dont l’unique combat
Est de chercher le jour